Edito

La revue Pratiques va bien… Mais elle a un besoin urgent de votre aide pour poursuivre le but qu’elle s’est donné il y a près de cinquante ans : soulever sans relâche les questions que posent les multiples atteintes à la conception des soins, à leur qualité, et d’abord à leur accès, qui ne cessent de se dégrader.

Depuis sa création en 1975, la revue est entièrement gérée par des bénévoles, du travail de rédaction à la gestion de « l’entreprise », ce qui représente un effort important grâce auquel, cette revue, consacrée à la défense d’une médecine et des soins de qualité, au service de la santé de la population, a pu rester en vie. Notre principale difficulté concerne la diffusion que nous n’avons ni le temps ni les moyens d’assurer, débordés par la fabrication et le travail de conception.
Or, ses ressources proviennent exclusivement de ses ventes au numéro et de ses abonnements dont les recettes sont entièrement consacrées à la fabrication de la revue. Le rejet de toute publicité est le prix de sa liberté et de son originalité. Nous ne sommes éligibles à aucune subvention, contrairement à la presse généraliste, voire de caniveau. La période Covid nous a durement impactés puisque nous n’avons pas pu présenter la revue lors des manifestations militantes qui nous assuraient un peu de visibilité pour atteindre ceux qui ont besoin de ses analyses.

Les abonnements stagnent à une époque où l’on s’engage moins, où l’on surfe sur le Net, où l’on picore des informations, où moins de gens prennent le temps de la lecture. Certains se sont appauvris et sont contraints de se désabonner, d’autres, retraités, se recentrent sur leurs loisirs. Nous avons donc besoin d’aide pour la diffusion, pour augmenter notre nombre d’abonnés, pour travailler avec nous autour des textes, pour alimenter le contenu…

Nous avons pris de plein fouet les augmentations des matières premières (papier en hausse de 28 %) et de l’ensemble des charges que tout le monde connaît… Nous avons donc également besoin d’argent afin de faire face à la crise qui impacte durement nos finances et nous met en danger de disparaître.

Il nous semble plus que jamais indispensable de maintenir cette perspective d’une médecine utopique face au rouleau compresseur qui lamine les soignants et réduit les possibilités de se soigner. Nous avons encore beaucoup à inventer afin d’alimenter notre résistance à ce monde déshumanisé qu’on veut nous imposer.

À cela, s’ajoute le vieillissement de certains des membres les plus engagés de la rédaction qui ne tiendront pas indéfiniment… La revue a plus que jamais besoin de vous pour surmonter ses difficultés financières et pratiques, toutes les suggestions, propositions ou participations, même modestes, sont les bienvenues, n’hésitez pas à nous contacter.

par pratiques, Pratiques N°100, mars 2023

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