Cholestérol et traitement fétiche

Françoise Ducos
Musicienne

Anatole, mon mari, 50 ans, a du mauvais cholestérol, néanmoins il mange raisonnablement et fait du sport, de plus il est non-fumeur. Je lui conseille de ne pas négocier son traitement, car je prends la médecine au sérieux ! Son médecin trouve aussi des antécédents familiaux de cholestérol sans doute liés à une alimentation trop riche de cette époque d’après-guerre. Même sans risque majeur, il semble normal de prendre des statines, il finit donc par accepter son traitement à contrecœur. Au bout de quelques mois des effets secondaires apparaissent... des douleurs musculaires qui l’empêchent de pratiquer son sport favori. Il décide alors de lui-même de se mettre à un régime : d’arrêter la tartine de beurre matinale pour la remplacer par un yaourt au soja, de préférer le poulet aux viandes plus grasses et de supprimer en grande partie le fromage. Ses chiffres de cholestérol se normalisent. Je n’en reviens pas et réalise à quel point ce médicament n’est pas forcément indispensable. Son médecin généraliste accepte donc sans difficultés de renoncer au traitement fétiche.


Pratiques N°56, janvier 2012

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