Face à une formation carencée et formatée, certains diététiciens ou psychologues se forment eux-mêmes autrement, par le biais de rencontres, de lectures, de participations à des collectifs, et font évoluer leurs idées et leurs manières d’exercer.
Certains d’entre eux apportent ici leurs témoignages de pratiques de soins différentes, faisant place à d’autres valeurs ou aspects que ceux mis en avant au cours de leur formation. Ceci s’exprime à travers une conscience des effets pervers de la médicalisation qui concerne aussi le domaine de l’alimentation, mais avec un souci plus global des personnes, de l’importance de la place du temps, par exemple dans les questions alimentaires, ou un certain sens du questionnement du rapport à soi, à la manière de concevoir la relation soignant-soigné, et de s’adresser à l’autre dans le soin... À côté des protocoles de soin se dessinent ici des pratiques réincorporant davantage une manière de prendre soin.
D’autres initiatives répondent également à la dimension plus sociale des problématiques alimentaires, car il est dit qu’on ne discute pas des goûts et des couleurs, mais il est au contraire fortement recommandé de le faire quand il s’agit des goûts et des colères !
N°56 - février 2012
---- Troisième partie : Ce qui bouillonne sous le couvercle
Pratiques N°56, février 2012