S’imposer une vie c’est pas une vie !

par Georges Yoram Federmann, Pratiques N°104, avril 2024

Le traumatisé croyait avoir trouvé l’échappatoire en créant « son » entreprise. Mais l’avortement social va réactiver les réminiscences traumatiques. Plutôt que le suicide, impensable dans sa culture, le patient-victime perpétuelle attend poliment la mort en épousant le statut durable de malade.

Georges Yoram Federmann, Psychiatre gymnopédiste Nour est un patient que j’accompagne depuis 20 ans.* Il a été parmi les nombreux Algériens que j’ai contribué à régulariser pour raison médicale. Victime de la terreur instaurée par la guerre civile entre 1992 et 2002, il a fini par trouver un peu de répit grâce à l’octroi d’une carte de résident de dix ans après plus de cinq ans de clandestinité et de grande précarité. Il a monté sa propre entreprise dans le bâtiment en s’associant à un (…)

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