Tout le monde mange, et ce trois fois par jour.
En conséquence, les intérêts économiques en jeu sont forcément colossaux pour les entreprises qui occupent le marché de l’alimentaire. Comme dans d’autres domaines, les multinationales de l’agroalimentaire deviennent de plus en plus grandes et de moins en moins nombreuses, et développent tout à un faisceau de stratégies pour influencer le secteur selon leurs intérêts qui consistent à vendre leurs produits, quels qu’ils soient.
Outre la publicité bien connue, cela se traduit par une influence subtile, mais efficace, de la recherche fondamentale en nutrition, des journaux scientifiques qui la diffusent, des leaders d’opinion dans le domaine de l’alimentation, ce qui rappelle fort ce que l’on peut trouver dans le champ du médicament avec l’industrie pharmaceutique.
Les professionnels de santé, diététiciens, nutritionnistes, médecins sont-ils formés et informés pour pouvoir identifier et déjouer ces jeux de pouvoir et d’influence ? Rien n’est moins sûr, pour le moment en tout cas.
Les controverses autour des produits laitiers et du cholestérol illustrent les débats qui traversent actuellement le champ de la nutrition et qui, en lien avec certains projets prospectifs en agriculture, tentent d’imaginer nos futurs modèles de production et de consommation, à la manière d’Afterres 2050.
N°56 - février 2012
---- Deuxième partie : Ne plus tout avaler
Pratiques N°56, janvier 2012