Le meilleur de nos soins, le plus tôt possible

Les bénéficiaires de l’AME sont le plus souvent dans des galères de vie. Déracinés, fuyants un pays leur étant devenu insupportable, ils vivent chez nous dans un climat hostile : pauvreté, difficultés de la langue, racisme, conditions de logement souvent épouvantables, travail-au-noir-précaire-dangereux, avec la menace permanente de l’expulsion. Quand un de ces exilés fait une démarche de soin, dans cette ambiance de peur et d’insécurité permanentes, c’est le plus souvent qu’il est à bout et n’arrive plus à tenir le coup physiquement. La première demande de soin est faite à un moment où la maladie est déjà très évoluée : c’est d’emblée un diabétique compliqué ou un cardiaque décompensé qu’il va falloir traiter. La réalité que nous voyons est une sous-utilisation de notre système de soins, in extremis. Il reste beaucoup à faire pour que ces personnes en danger, puissent être prises en charge le plus tôt possible.

par Patrice Muller, Pratiques N°43, décembre 2008

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