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Comment sortir de ce carcan ?

, par Fethi Bretel

Fethi Brétel Psychiatre Mon chemin de psychiatre m’a amené à ce constat amer : les établissements de santé sont devenus des carcans, contraignant toujours plus la créativité du soin. Nul n’échappe à la double autorité de l’Agence régionale de santé, ARS (qui réduit les moyens) et de la Haute (…)

Vos commentaires

  • Le 16 mai 2019 à 00h05, par Paulette Benetton En réponse à : Comment sortir de ce carcan ?

    Diagnostic de 1ere intention d’une personne concernée rétablie.

    A prendre avec de la distance. J’ai trouvé dans votre texte du bon et du pas bien. Faites en autant avec le mien. ☺
    Raisonnement peu étayé. Trop dans les idées. Peu les pieds sur terre. Paranoïa sous-jacente.

    A être plus précise, ne pensez pas pour nous. Consultez nous. Nous attendons votre partenariat pour nous soigner. Ce sera du solide.
    C’est normal qu’il y ait un contrôle de l’ARS, ce sont tous les français qui paient. Dans le PTSM, nous sommes désormais co-acteurs pour faire changer les prises en charge. En tout cas, c’est ainsi dans le Rhône.
    Même chose pour la qualité. Quand je travaillais pour un fabricant de réactifs d’analyses médicales, notre devise était, à tous les échelons,
    "La confiance n’exclut pas le contrôle. "
    Et ça m’a bien servi jusqu’à ce jour. Y compris dans mon parcours de santé, et dieu sait s’il a été long, douloureux.
    Sans entendre un retour, comment évoluer ? Améliorer sa pratique ? Après, la différence se fait dans les modalités : le respect des personnes doit être la base. Je n’ai jamais rencontré d’opposition dans cet exercice, qui au final, était gagnant-gagnant.
    La HAS donne les bonnes pratiques. Je la consulte depuis des années, et ils répondent même aux questions des patients.

    A mon tour, je me souviens, 1990, hôpital de montagne. Cela ressemblait à une colonie de vacances. J’avais 38 ans. Mon bébé attendait dans une autre famille que sa maman n’ait plus le regard dans le vide quand elle le regardait. Trop engloutie dans l’angoisse que personne ne comprenait.
    Les après-midi, on descendait au village, en petit groupe, boire une Tourtel. L’occupation principale était la pétanque dans le parc près des sapins. Nous nous étions créé spontanément une activité. L’un d’entre nous avait une radiocassette. On s’est mis à danser. C’est ainsi qu’ont commencé " les bals" du Sermay. Mais au bout d’une semaine, notre bal a été interdit. 😔. Mortel ennui. Déstructuration. La maladie ne suffisait-elle pas ? Heureusement j’ai eu une nouvelle série de sismotherapies a l’automne et j’ai pu reprendre le cours de ma vie, toujours transpercée par les angoisses, beaucoup de problèmes, mais le démarreur avait fait son office. Etc voir la suite dans mon blog Parcours de santé mentale.

  • Le 21 juin 2019 à 11h13, par Paulette Benetton En réponse à : Comment sortir de ce carcan ?

    Je relis votre article, et je commence à comprendre pourquoi vous voulez vous passer de l’ARS et de la HAS.
    Vous évoquez les traitements médicamenteux "tenant" dans une main et dont vous avez réussi à maîtriser l’usage, dites-vous. D’autre part, en dehors de cette mini caisse à outils, il m’apparaît que vous résumiez votre champ d’action possible à du social, de l’humanisme. J’espère très fort me tromper.

    Je suis un peu surprise, je dois l’avouer, qu’un psychiatre puisse écrire ça. Parce que, à seulement visiter les services, et à côtoyer de loin et de près de nombreuses personnes suivies en psychiatrie, les effets indésirables sont si visibles que je me demande comment cela ne déclenche pas des modifications de posologie, de molécule, illico. De branle bas de combat pour solliciter des avis extérieurs. Et pour beaucoup, ces effets indésirables n’apparaissent que lorsque les personnes sont loin de votre vue. Tout le monde n’est pas à même de dire NON, ou d’avoir dans son entourage quelqu’un qui le fasse.

    Ici une obésité morbide, là une dystonie gravissime, une dyskinésie tardive qui exige comme seuls soins : toxine botulique, insuffisante pour pouvoir vivre à peu près correctement, ne trouvant son repos qu’avec la neurostimulation profonde, là une ablation de la moitié du colon pour ne pas avoir été écouté des plaintes de constipation aggravée induite par le traitement, mais pourquoi vous n’avez rien dit ? ... je l’ai dit mais ... pas écouté, troubles extra-pyramidaux etc, ce n’est que le début de ma liste et là, je passe, je ne devrais pas, sur les chaines invisibles, camisoles chimiques que forment les traitements trop dosés, mélangés au mépris (à l’ignorance ?) des bonnes pratiques de psychiatrie : la monothérapie, durées recommandées de prescription, dépassées parfois jusqu’à 30 ans et plus ! entraînant des troubles cognitifs.

    Non, nous ne sommes pas de purs esprits avec des habits qui nous recouvrent. Nous ne sommes pas qu’une bouche ! Dans notre boite crânienne, il y a un cerveau qui émet de la pensée, entre autres, y compris pendant une maladie grave comme celles que vous "soignez". On souffre aussi ; ça il semble que vous l’ayez compris.

    Si vous ne souhaitez pas que votre formation continue passe exclusivement par les laboratoires fabricants, il ne tient qu’à vous d’être formés par les professeurs de psychiatrie. J’ai suivi il y a quelques mois une formation à la bonne prescription des neuroleptiques, aux côtés de vos confrères, à Lyon et pourtant je suis une personne concernée. Rétablie réellement depuis 2 ans au bout de 28 ans de maladie grave ! Ça aurait bien pu être JAMAIS.

    Certains d’entre vous sont les ennemis jurés de la Fondation FondaMental qui met toute son énergie pour la recherche de nouveaux outils d’aide au diagnostic, à la prescription, au choix du traitement, au lieu d’attendre quelques années pour vérifier que celui choisi était inefficace, de nouvelles molécules d’un nouveau principe, comme par hasard agissant sur le système immunitaire, traitements nouveaux aussi développés en cancérologie, pour soigner plein d’autres pathologies.

    Qui eût imaginé que 10% des schizophrénies aient une origine infectieuse, par exemple ? Oui ça a été étudié à Marseille (France) Un de mes très proches le dit depuis longtemps : ça a commencé depuis une piqûre par une aiguille d’acacia au genou, méga infection , etc. personne ne l’a pris au sérieux et pourtant, des perfusions d’IgG humaines pour d’autres raisons à l’hop neurologique ont eu un effet inattendu, sur son psychisme.

    Tant qu’on ne contrôle pas, tous les abus sont permis, même ceux involontaires.
    Mesurer quelque chose, c’est déjà mieux le comprendre.
    Le premier pas pour améliorer la psychiatrie, qui ne doit en aucun cas rester une seule prise en charge.
    La guérison est atteignable, il faut s’en donner les moyens.
    Nous le valons bien !
    Ce miracle que fait le cerveau, nous, patients, on le vit au quotidien.
    Quand ça dysfonctionne, on le voit en négatif (capacité en moins par ex)
    Quand ça revient à la fin, on le voit en positif (là c’est l’inverse)
    A tout moment, tout le long de cette expérience qui peut durer de longues années, notre mémoire (ce qui fait la base de notre conscience) n’est pas réellement affectée. C’est un peu comme le disque dur auquel vous n’avez pas accès ou accès que partiel si je peux me permettre l’image.

    Quand c’est en moins, c’est plus flou, quand ça revient,on se dit : Wouah ! je crois rêver ! mais c’est l’inverse qui est entrain de se passer !!!

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