Notre Ministre de la Santé, est-elle sous influence ? Probablement oui, sous l’influence de l’industrie pharmaceutique et d’un certain nombre d’acteurs qui œuvrent au traitement de la maladie d’Alzheimer.
La science et la pratique médicale nous disent aujourd’hui que les médicaments contre cette maladie ne sont pas efficaces, voire dangereux. Donc acte ! Sur proposition de la Haute Autorité de Santé il faut les dérembourser.
La position de la ministre est le refus de ce déremboursement.
La politique du ministère vis-à-vis du médicament est ambiguë (c’est un euphémisme), il suffit de se rappeler l’affaire du Lucentis/Avastin décrite dans des articles sur le site de Pratiques (voir ci-dessous). D’où la légitime interrogation de savoir si c’est sous la pression de l’industrie pharmaceutique qu’une telle décision est prise, ce qui signifierait bel et bien que notre ministre est sous influence.
Pour justifier sa position, Marisol Touraine réfute cette influence, c’est son droit mais faut-il la croire ?
Ce qui est nettement plus grave à mes yeux c’est l’argument selon lequel, ne pas donner un médicament cela revient à abandonner le malade puisque l’équation serait : une maladie = un médicament, et donc pas de médicament = pas de maladie. Quelle ignorance ! La personne malade serait définie par la nature du médicament qu’elle prend. Je croyais que cette conception de la définition de l’état de maladie était définitivement abandonnée. Il faut croire que je me trompe. La prescription médicamenteuse n’est pas nécessairement la solution médicale. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer c’est un autre traitement qui doit être conduit, celui de la relation humaine, de la coordination médico-sociale, de l’aide aux aidants,… c’est bien plus compliqué que de rédiger une ordonnance, mais quand c’est plus efficace et moins dangereux c’est ce qu’il faut faire et les médecins généralistes doivent le faire. Alors Madame la Ministre dépêchez-vous de découvrir la cohérence et accepter le déremboursement de ces médicaments inutiles nocifs, cela serait tout à votre honneur.
À lire ici sur l’affaire Lucentis/Avastin :
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