Aldo Naouri :
Je suis CONTRE la levée de l’anonymat des donneurs de sperme : c’est une atteinte de plus à la fonction du père qui agonise, laquelle n’a rien à voir avec la réalité du géniteur. J’ai montré cela dans mon ouvrage "Les pères et les mères" (OJ 2004).
Ce projet de loi va dans le sens de nos sociétés qui marchent sur la tête !! Le malaise sociétal occidental que tout le monde relève est la conséquence directe de la fin du soutien social au père.
La disparition de ce symbole de la limite laisse le champ libre à l’installation de la non-limite du féminin, laquelle va dans le sens du marché !!
Jean-Luc Boussard :
J’ai moi aussi beaucoup de mal à me faire une opinion tranchée. Je me sens plutôt en accord avec celle d’Aldo Naouri, mais c’est peut-être plus instinctif que raisonné.
Pourquoi le scénario 1 ne serait-il pas défendable ? N’est-ce pas ce que laisse entendre le texte 3 de J-P Lellouche.
Et puis, dans le scénario 3, "l’origine géographique" du donneur comme information pertinente à conserver en cas de refus du donneur de lever l’anonymat me met très mal à l’aise, dans le contexte actuel de xénophobie.