C’est une clinique où se pratique la psychothérapie institutionnelle comme il y en 4 dans le Loir et Cher (et peut-être même encore en France). Enfin non, il n’y en a plus que 3. La clinique de Freschines a été achetée en 1993 par la Générale de santé, qui a délocalisé les lits pour créer une Maison d’accueil spécialisée, établissement médico-social, et vendu le chateau qui a été transformé en chambres d’hôtes pour touristes.
Le propriétaire et médecin directeur de la clinique de La Chesnaie, à Chailles, près de Blois, en âge de prendre sa retraite, la met en vente. La banque d’affaire parisienne sollicitée à cet effet a ouvert l’appel d’offre. Clinea, filiale d’Orpea, serait sur les rangs. Il y a peu d’espoirs que ce « groupe mondial … (orienté) sur la création de valeur … pour pérenniser (sa) croissance » se soucie de la psychothérapie institutionnelle, qui passe, elle, par soigner l’institution pour soigner les patients, comme elle est souvent (très, trop, approximativement) résumée.
Mais …
Les soignants souhaitent sauvegarder le lieu unique qu’est la Clinique de La Chesnaie en reprenant la clinique pour en faire une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), c’est à dire une entreprise dont le Directoire est en partie élu, et dont les grandes orientations seront décidées de façon démocratique et collégiale en assemblée générale par les sociétaires : salariés, usagers bénéficiaires et partenaires extérieurs.
… comme il l’est développé sur le site des amis de La Chesnaie.
Chacun peut prendre part à cette aventure, qui est aussi une expérience psychiatrique, sociale, humaine, voire, dans la possible dystopie (au moins psychiatrique) à venir, humanitaire, en souscrivant une (ou des) part(s) sociale(s) de cette SCIC, d’une valeur de 100€ (Bulletin de souscription à télécharger).