Après le Ministère de la Santé vers la population (spots radio et télédiffusés), c’est la Direction Générale de la Santé qui communique vers les médecins (via le Réseau Sanitaire et Social de Cégétel) qui en remet une couche… et là c’est le retour des « antiviraux », probablement Ostelnavir© ou Tamiflu©. On est revenu aux heures sombres de la calamiteuse campagne lors de la « pandémie » à virus A H1N1 de 2009.
Cette année c’est une épidémie classique à virus A H3N2, qu’on nous proclame de précocité et de virulence inhabituelles. Entre les diverses alertes, plus ou moins orange ou rouge, aux coups de vents, à la pollution atmosphérique, au grand froid, au risque de coupure de courant… et les dérives électorales du monde entier, ça entretien les gens dans l’inquiétude.
Eh bien non ! Cette année, comme en 2009, je ne prescrirai pas d’Ostelnavir© aux gens qui viennent me consulter. Que je sache, les laboratoires Roche n’ont pas fourni depuis 2009 d’études convaincantes qui me permettraient de le faire, et je m’en tiendrai à ce que j’ai pu lire en 2015 dans la Revue Prescrire [1] .
Philippe Lorrain, MG.