Le conseil national de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, qui conseille le premier ministre, prend position clairement pour la défense de l’AME, couverture maladie des étrangers en situation irrégulière.
Il va plus loin, déplorant que le rapport de l’IGAS, qui montrait l’intérêt de ce dispositif, n’ait pas été transmis à temps aux parlementaires qui ont voté à l’automne un droit d’entrée de 30 euros pour obtenir l’AME.
Le CNLE préconise la levée immédiate de toutes les restrictions d’accès à ce droit, et propose d’envisager la fusion entre la CMU complémentaire et l’AME en un seul dispositif "destiné aux plus démunis".
Il suggère aussi de relever le seuil de la CMUc à hauteur du seuil de pauvreté à 60% du revenu médian, afin de "permettre à toutes les personnes vivant avec moins de 949 euros par mois de bénéficier d’une complémentaire santé gratuite".
Rappelons que le dispositif de l’AME avait été mis en place dans le cadre de la loi de 2000 sur la couverture médicale universelle, grâce à l’action des associations (Médecins du monde et cie) qui préconisaient déjà sa fusion avec la CMUc pour les personnes aux ressources insuffisantes.
Une belle victoire pour tous ceux qui défendent depuis des mois l’accès aux soins pour tous, et en particulier pour les plus démunis.