Voilà ce qu’en dit le site du ministère des solidarités et de la santé en date du 16/09/21 :
« Annoncées dès janvier 2020 (sic ; en un autre endroit cette annonce est datée de janvier 2021) par le Président de la République, les Assises [1] de la santé mentale et de la psychiatrie des 27 et 28 septembre 2021 se présentent comme un moment historique du débat national. Réunissant l’ensemble des acteurs concernés dans un contexte épidémique ayant fragilisé non seulement les corps mais aussi les esprits, ce rendez-vous ambitionne de dresser un état des lieux partagé de la prise en charge de la santé mentale des Français, de l’offre de soins en psychiatrie et de l’accompagnement qui leur est proposé. »
Et c’est tout. Mais toujours pas de programme ! Le 23 septembre 2021 à 18h30, à en croire le site du ministère de la santé, il est toujours « en voie d’élaboration ». Mais on peut le trouver sur le site du centre national de ressources et d’appui aux Conseils Locaux de Santé Mentale (et le lire ou télécharger en cliquant sur le lien ci-avant ou dans le fichier 1 à la suite de cette présentation).
Ces Assises auront lieu en visioconférence à l’adresse suivante (information précieuse, difficile à trouver sur le site de ce ministère) : retransmission en direct.
Ce procès(s) n’est pas aussi enthousiasmant qu’on pourrait naïvement le penser à lire sa présentation officielle. Un certain nombre de soignants et d’organisations professionnelles en dévoilent certains dessous :
• le Printemps de la psychiatrie publie une tribune (cf fichier 2 à la suite de ce texte) dénonçant le silence des Assises de la santé, et ce qu’elles occultent,
• annonce une conférence de presse sur la psychiatrie abandonnée pour le lundi 27 septembre 2021 à 8h30 (cf fichier 3 à la suite de ce texte),
• et appelle par un communiqué de presse sur cette « mascarade de plus » (cf fichier 4 à la suite de ce texte) à un rassemblement « tintamarre » devant le ministère de la Santé le mardi 28 septembre 2021 à 14h,
• tandis que 5 organisations de la psychiatrie dénoncent dans un communiqué de presse du 19 septembre 2021 (cf fichier 5 à la suite de ce texte) un risque que la psychiatrie soit démantelée par une ordonnance du 12 mai 2021, à partir des autorisations d’activité,
• en juin 2020, puis au printemps 2021, le Conseil constitutionnel a demandé au gouvernement de revoir le contrôle des prescriptions d’isolement et contention (qualifiée de « honte de la psychiatrie » par les signataires de cette tribune), et aucun débat national concernant ce qu’attacher et enfermer veut dire dans notre pays, ni avant ces Assises, ni pendant ces Assises !
Fichiers joints :
1 programme des Assises de la santé mentale
2 tribune du Printemps de la Psychiatrie Le silence des Assises de la santé
3 conférence de presse du Printemps de la Psychiatrie La psychiatrie abandonnée
4 communiqué de presse du Printemps de la Psychiatrie Une mascarade de plus
5 communiqué de presse FFP, USP, SPH, SPEP, IDEPP La psychiatrie démantelée
6 tribune Isolement et contention : « la honte de la psychiatrie »