Début juin, est sorti au cinéma le film documentaire d’Alexe Poukine, Sauve qui peut, présenté, et primé, dans divers festivals.
Ces extraits du dossier de presse vous donneront-ils envie de voir ce film ? :
À l’hôpital, soignants et soignantes interrogent leur pratique lors d’ateliers de simulation avec des comédiens. Pour annoncer un cancer ou accompagner ses proches, l’empathie avec le patient se travaille. Mais l’idéal relationnel prôné en formation est-il applicable dans un système hospitalier de plus en plus à bout de force ? Peu à peu, la simulation devient un exutoire aux malaises qui rongent l’institution…
Des étudiants en médecine et des soignants expérimentés participent à des simulations médicales. A la suite de ces faux entretiens médicaux, les thérapeutes entendent ce que leurs mots, leurs gestes et leurs regards provoquent chez les personnes qui incarnent les patients. En pointant avec précision les comportements paternalistes de certains, la stigmatisation inconsciente de certaines catégorie de citoyens, et la difficulté de communiquer, les patients simulés tentent de développer les qualités humaines des thérapeutes. Mais si l’empathie est un sentiment qui s’éduque, c’est aussi une aptitude qui peut être mise à mal par un système maltraitant. D’autres soignants participent à un atelier de théâtre forum où ils remettent en scène des situations de violence qu’eux-mêmes ont vécu au sein du système hospitalier. Ils échangent sur leurs conditions de travail, inextricablement liées à leur violence potentielle. Avec le manque de temps et de ressources humaines, comment respecter encore leur humanité et celle des hommes et des femmes dont ils s’occupent ? Ensemble, les membres du groupe parlent de burn-out, de suicide, d’abandon. Le partage devient soin.