Le Collectif Nantais pour le Droit à la Santé et à la Protection Sociale pour toutes et tous, vous invite
soirée débat : LA VIOLENCE FAITE AU TRAVAIL
Pour en démonter les mécanismes et défendre, à travers les questions de santé, le respect des droits individuels et collectifs des salarié-es
le mardi 23 mars à 20 h 30 – Maison des Syndicats - Salle F - 2 place de la Gare Etat -Nantes
En début de soirée, sera projeté le film :
De Sophie Bruneau et Marc Antoine Roudil
Des personnes malades de leur travail racontent …
Entrée libre et gratuite
Débat en présence de :
- Marie Kayser, médecin généraliste, membre du bureau du Syndicat de la Médecine Générale (SMG), rédactrice à la revue ‘’Pratiques’’
- Corinne Provost, membre du Collectif Femmes Mixité, UD CGT 44
- Gérard Lucas, médecin du travail, membre du Syndicat National des Professionnels de Santé au Travail
Avec le soutien de la revue Pratiques, les cahiers de la médecine utopique qui a consacré son numéro de novembre à la violence faite au travail
AC, APF, ATTAC, CGT, CSF, FSU, LDH, MRAP, PC, SMG, SNPHAR, Solidarité Ecologie, Solidaires, liste en cours de signature.....
Jean de La Fontaine : Les animaux malades de la peste
‘’Un mal qui répand la terreur’’
‘’Mal que le Ciel en sa fureur’’
‘’Inventa pour punir les crimes de la terre,… ‘’
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés, un film témoignage sur la violence faite au travail
Tel est le paradoxe du travail humain : créateur de richesses, d’émancipation, mais aussi source de souffrance, d’aliénation. Cette dernière approche domine l’actualité : au suicide des salarié-e-s des entreprises privées, succèdent le "burn-out" du corps enseignant, les cancers dus à l’amiante, les risques liés aux nanotechnologies ...
L’existence des dégâts sur le corps causés par le travail est connue de longue date. Mais ce qui semble relativement nouveau, c’est la déstabilisation psychique et sociale des individus conséquence des nouvelles organisations du travail. Ces salarié-e-s plus isolé-e-s et autonomes que jamais, se sentent incapables d’affronter ce nouvel assaut du capitalisme moderne.
Sophie Bruneau et Marc Antoine Roudil ont choisi de filmer le huis clos de consultations spécialisées ‘’Souffrance et Travail’’, créées en 1995, pour leur donner la parole :
Ouvrière à la chaîne, directeur d’agence, aide-soignante, gérante de magasin, tour à tour, ces personnes racontent leur souffrance au travail.
Le film se termine sur un débat entre les thérapeutes et Christophe Dejours, chercheur en psychopathologie du travail. Lors de cet échange, les praticiens s’étonnent de la brutalité du vécu exprimé par les patient-e-s, et analysent de quelle manière les nouveaux modes d’organisations du travail fragilisent les salarié-e-s, déstructurent les solidarités.
Des modes de management mis en œuvre dans le privé qui s’appliquent également dans les entreprises publiques :
Obsession du rendement, mise en place des évaluations individuelles des performances et autres procédures de contrôle, déni des compétences, flexibilité, précarisation, comment certains modes d’organisation du travail peuvent-ils devenir désastreux ? Quelles en sont les conséquences sur la santé des salarié-e-s ? Evalue-t-on les répercussions économiques, sociales, humaines ?
Quelles stratégies adopter ?
- Refuser de collaborer ?
- Gérer le stress : pilules, tickets psy, séances de relaxation, numéros verts …
- Organiser un mode de résistance collective ?
- Restaurer les temps de paroles dans l’entreprise, considérés comme improductifs ?
- Former les délégué-e-s du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) sur les nouveaux risques notamment sur les risques psycho-sociaux ?
- Invoquer la notion de harcèlement moral élargie aux modes d’organisation du travail ?
Comment réhabiliter le travail, la coopération, le vivre ensemble ?