Deux principes immoraux sont à l’œuvre pour nous conduire vers cette zone : d’une part, la cupidité de celles et ceux qui ont dévoyé le système financier pour en tirer toujours plus d’argent et, d’autre part, le principe d’inégalité qui dit, grosso modo, qu’il est préférable de taper sur les plus faibles plutôt que les protéger. L’expression de ces deux principes aboutit à un plan de rigueur, bien évidemment défendu comme absolument nécessaire par le gouvernement, plan qui porte l’expression politique de ces gougnafiers de la finance.
Ce plan de rigueur vise à diminuer les dépenses publiques. Le secteur de la santé ne sera pas épargné. Nous savons ce que cela veut dire puisque, de toute façon, l’avalanche des plans qui se succèdent depuis 10 ans pour l’hôpital, pour la médecine de ville, nous fournit la concrétisation de tout cela à coups de franchises, de taxes, de dépassements d’honoraires... Bref, plus que jamais, il sera préférable d’être riche et bien portant, dans ce beau pays de France, que pauvre et malade.
Alors, que faire ? Pleurer sur notre pauvre sort, prier Sainte Fatalité pour qu’un miracle salvateur nous épargne le sort de la Grèce, ou compter sur nos propres forces pour dire : pas d’accord ! Il n’est pas utile d’aller chercher dans les guides et modes d’emploi de la « Résistance » pour savoir que, face à ces turbulences, si nous ne voulons pas être secoués au point de nous effondrer, c’est de l’union de tous les meurtris que surgira le meilleur traitement.
Il est donc évident que le repli sectaire, l’exacerbation du corporatisme, la peur de l’autre, seront les meilleurs comportements pour faire triompher, une fois de plus, ces principes immoraux. S’il est une union indispensable à réaliser de suite, c’est celle des soignants et des soignés et, au delà, de tous les citoyens victimes des inégalités.
Il n’est pas absurde de croire que cette alliance protégera davantage les uns et les autres des effets des turbulences. Alors, faisons fi de ces préjugés archaïques, de ces représentations négatives, réunissons nous à la table ronde de la résistance pour ne pas être demain les victimes de la crise à venir. C’est le sens que nous attribuons à la constitution du « comité de défense de la médecine générale »