L’hôpital aujourd’hui est fait d’un amoncellement de structures. Certaines sont légalement obsolètes, tout en fonctionnant encore. D’autres ont encore existence légale et fonctionnelle. Et il y a celles nées de la loi Hôpital Patient Santé Territoire qui crée des regroupements transversaux dans l’hôpital, voire avec des structures d’autres organismes publics ou même d’établissements associatifs ou privés. Unités fonctionnelles, services, secteurs psychiatriques, pôles, groupements de coopération sanitaires, sont autant de niveaux de découpage et donc de recomposition possibles. Et si on considère qu’à chaque niveau il y a un référent, peu ou prou chef de quelque chose, on mesure dans quel marécage on soigne.
L’hôpital est une entreprise, dit la loi. Et comme dans le monde de l’entreprise, il y a des "décideurs" qui "achètent", découpent selon les pointillés, recomposent certains morceaux, et jettent les autres.
Ainsi dans le sud, un chef de pôle tenterait de récupérer une unité fonctionnelle d’un service qui existe encore fonctionnellement mais plus vraiment légalement, après l’extinction du mandat quinquénal de son chef. Ce service fait partie du-dit pôle, mais aussi d’un groupement de coopération, autre structure organisationnelle qui n’est pas du même champs que l’hôpital, et constitue une personne morale associant les unités fonctionnelles de ce service avec des structures extérieures à l’hôpital en question.
Bien entendu, personne ne sait qui décide, les conciliabules parallèles remplacent les réunions officielles, les responsables de droit ne sont pas informés de ce qui se trame, ...
Quel marigot, où les crocodiles font la loi.
Il faut revenir à notre métier, soigner.
Et à cet effet la référence organique doit rester, pour la psychiatrie publique, le secteur psychiatrique, "pour une psychiatrie et une santé mentale démocratiques, de liberté et de droits" (cf le texte de Jean-Pierre Martin : http://www.uspsy.fr/Pour-une-psychi... ).