Afin de faciliter l’acceptation du passage du budget global à la tarification à l’activité,
l’Agence Régionale d’Hospitalisation avait en son temps décidé d’allouer des
accompagnements financiers aux établissements de santé : avance sur T2A.
Aujourd’hui l’Agence Régionale de Santé [ARS] impose un remboursement de cette
avance. Pour un établissement comme l’hôpital Pierre Rouquès-Les Bluets, cela
représente entre 400 et 500 000 € par an. Cela se traduit obligatoirement par un déficit
mettant en péril l’avenir de la qualité des prestations fournies, la sécurité de la mère et
de l’enfant, l’aggravation des conditions de travail pour les personnels, en un mot :
l’avenir de l’hôpital lui-même.
A cela s’ajoute la non-reconduction du financement des Missions d’Intérêt Général et
d’Accompagnement à la Contractualisation [MIGAC].
L’établissement est engagé dans un plan de retour à l’équilibre financier demandé par
l’ARS.
Depuis deux ans, d’importants efforts sont entrepris pour augmenter l’activité,
optimiser le temps médical, réorganiser les services, renégocier les conventions et
contrats, augmenter les recettes.
L’établissement est régulièrement cité pour l’excellence de l’accueil et de
l’accompagnement qu’il met en place pour la mère et l’enfant (Label Hôpital Ami des
bébés, hôpital classé 1er des établissements dans la lutte contre les infections
nosocomiales).
Ponctionner à nouveau les budgets c’est ignorer et mépriser de ce travail, c’est
remplacer des agios par des intérêts d’emprunt qui couvriraient les manques à gagner.
Dans la logique gouvernementale l’action de l’ARS conduit à financer les banques avec
les moyens de l’Assurance Maladie. C’est inacceptable.
Le Conseil d’Administration déposera le budget prévisionnel le 23 juillet 2010 à 10h
58 à 62, rue de la Mouzaïa, 75019 Paris, accompagné d’une large délégation. Il
appelle à se mobiliser pour défendre une conception moderne et conquérante d’une
santé publique indicateur d’une société émancipée que nous sommes en droit
d’attendre en ce début de 21ème siècle.
Paris le 7 juillet 2010