Les termes de biopouvoir et biopolitique ont été créés par Foucault dans le milieu des années soixante-dix : c’est en 1976 qu’ils apparaissent, dans la rédaction parallèle de La Volonté de savoir et du cours au Collège de France "Il faut défendre la société". Les deux termes naissent en même temps, à une page d’écart.
Il faudrait parler de "bio-politique" pour désigner ce qui fait entrer la vie et ses mécanismes dans le domaine des calculs explicites, et fait du pouvoir-savoir un agent de transformation de la vie humaine.
Une autre conséquence de ce développement du bio-pouvoir, c’est l’importance croissante prise par le jeu de la norme aux dépens du système juridique de la loi.
Ce numéro de Chimères ne souhaite pas faire une exégèse foucaldienne, mais plutôt interroger l’actualité critique et polémique de ces termes, dans cette deuxième décade des années deux mille. C’est-à-dire questionner leur validité pour interpréter et qualifier les rapports contemporains du corps au pouvoir, les lieux de focalisation où s’exerce cette prise sur le corps comme mode d’assujettissement. Et d’abord de façon très concrète.
N°74 Biopolitiques ?
_ Christiane Vollaire
_ Valentin Schaepelynck
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