L’AP-HP vient d’annoncer une "participation" de 55 € par nuit dans une chambre individuelle lors des hospitalisations en ILE DE FRANCE, cela nous semble tout à fait injuste, disproportionné et contraire au principe de notre système de sécurité sociale
Pour les personnes malades du SIDA, il faut savoir que très souvent on ne nous donne pas le choix et de peur que les « co-locataires » de notre chambre ne découvrent le type de maladie qui nous concerne, on nous place dans une chambre seule directement.
À titre personnel, en 16 ans de VIH et des mois d’hospitalisations, on m’a toujours pris en charge dans une chambre individuelle alors que je n’ai jamais demandé moi même de chambre seule.
Donc soyons vigilants sur le maintien de la gratuité en cas de décision du service ou du médecin et non pas une demande du patient,
Cependant cela reste difficile pour certains patients en affection longue durée dont les séropositifs au VIH et/ou aux virus de l’hépatite, épuisés de supporter non seulement le bruit de fond important dans un hôpital notamment la nuit et les ronflements ou autres problèmes de son voisin de chambre, on a toutes et tous connu ce type de nuit blanche ...
Cette mesure non concertée avec les acteurs représentant les usagers va accroitre le surcout pour les mutuelles et aussi augmenter le reste à charge pour les personnes qui voient déjà depuis des années ce dernier augmenter. Avec le forfait hospitalier, cela fait un coût pour le patient de 73 euros, il y a beaucoup d’hôtels à Paris moins cher que ce tarif.
L’AP-HP continue sa politique de réduction du système de sécurité sociale, gageons que ce précédent sera très vite appliqué dans le reste de la France, quant les hôpitaux publiques font en ce moment des travaux c’est pour privilégier les chambres seules, on croyait que c’était pour le confort des patients mais non c’est bien plus rentable.
Tout cela sur le dos des mutuelles complémentaires que tous les français n’ont pas les moyens de se payer donc également sur le dos des personnes malades.
Rappelons que les personnes handicapées à l’AAH ne peuvent pas prétendre à la CMU complémentaire du fait d’un effet de seuil imaginé par une précédente équipe gouvernementale de gauche.
Nous demandons à l’AP-HP bien vouloir reconsidérer cette mesure incompatible avec le statut d’établissement en mission de service public.
Jean Pierre BIBARD
PRESIDENT DE ACTIF Santé
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