Le collectif national contre les franchises, pour l’accès aux soins partout et pour tous et pour une sécurité sociale solidaire alerte sur le niveau de restrictions aux soins atteint aujourd’hui.
Les différentes réformes, les plans de financement de la Sécurité Sociale successifs, la loi HPST font qu’aujourd’hui des personnes de plus en plus nombreuses sont en difficultés d’accès aux soins dans notre pays.
- pour des raisons financières avec l’’augmentation continue du reste à charge
- par l’éloignement géographique des structures de soins lié aux fermetures dans les hôpitaux de proximité,
- par la limitation de l’offre de soins dans des territoires désertés par les professionnels de santé
- en psychiatrie, par les restructurations des structures de secteur qui s’accompagnent de projets de soins ambulatoires et d’accueil contraints comme une alternative portant atteinte aux libertés publiques et à l’humanité du soin psychique.
- par une tarification sous-cotée des soins qui conduisent à l’abandon des activités non rentables par les directions d’’établissement : services IVG, maladies infectieuses...
- par les freins mis, pour des raisons de basse politique, à l’accès à l’aide médicale d’État, qui excluent des soins nombre d’étrangers sans titre de séjour, freins totalement inefficaces en termes d’économies mais lourds de conséquences en termes de santé publique.
Le collectif national contre les Franchises appelle à se mobiliser et à engager des actions communes comme le 19 novembre à Bordeaux et Toulouse auprès des Agences Régionales de Santé et contre la politique gouvernementale.
Payer plus pour être soigné moins : ça suffit !
A l’opposé de cette politique, des organisations membres du collectif national contre les franchises proposent une Plate Forme promouvant une conception solidaire de la santé et de l’accès aux soins qui sera présentée lors de cette conférence de presse.
Plate-forme du Collectif national contre les franchises, pour l’accès
aux soins partout et pour tous et pour une sécurité sociale solidaire
Nous sommes pour :
- une protection sociale basée sur le principe « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », gérée par
les salariés eux-mêmes, ouverte à toute la population, financée par la cotisation sur tous les salaires et autres éléments de
rémunération, d’autres financements comme la taxation des revenus financiers devant être débattus ;
- une évolution vers la suppression de tous les restes à charge ;
- la prise en charge de la dépendance dans le cadre de la sécurité sociale ;
- un système public de santé (incluant les soins primaires, la prévention, l’information, la lutte en amont contre les causes
des maladies), développé sur tout le territoire, doté de moyens suffisants pour répondre aux besoins de toute la population,
s’appuyant sur des hôpitaux et maternités de proximité ;
- un secteur psychiatrique public coordonnant et assurant la continuité des soins.
- la définition démocratique des besoins de la population associant usagers, professionnels, élus sur un même plan
d’égalité ;
- l’augmentation du nombre de professionnels de santé formés, un haut niveau de recrutement et l’exigence d’une répartition
équilibrée sur tout le territoire ;
- une recherche publique indépendante ;
- un contrôle public des laboratoires pharmaceutiques.
Nous demandons la suppression :
- des franchises et autres forfaits dont le forfait hospitalier ;
- des dépassements d’honoraires et du secteur optionnel ;
- du déremboursement des médicaments ;
- des restrictions sur les Affections de Longue Durée (ALD), la Couverture Maladie Universelle (CMU) et l’Aide Médicale
d’Etat (AME) ;.
- de la tarification à l’activité (T2A) .
Nous refusons :
- tout transfert de prestations de l’assurance-maladie obligatoire vers les complémentaires ;
- les exonérations de la part patronale des cotisations sociales ;
- la taxation des indemnités des accidentés du travail ;
- les suppressions d’emplois hospitaliers, les fermetures d’activités et de services dont la disparition programmée de 182
blocs opératoires supplémentaires ;
- le démantèlement de la psychiatrie publique et toute instrumentalisation sécuritaire de celle-ci ;
- que l’hôpital soit géré comme une entreprise.
Nous exigeons l’abrogation de la loi HPST.
Act up Sud-Ouest, AMDi 71, CADAC, Collectif « La santé n’est pas une marchandise », Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, COSS 33, Ensemble pour une santé solidaire, La Santé Un Droit pour Tous, Les Sans Rien, Résistance sociale, UFAL, UNGMS ; FSU, USAP-CGT, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat National des Professionnels
de Santé au Travail, SUD santé sociaux, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires,
Les Alternatifs, FASE, NPA, PCF, PCOF, PG