Le 8 avril est venu "confirmer la vigueur d’un mouvement
d’une ampleur inédite dans le secteur de la petite
enfance"(AFP)
En effet professionnels et parents ne lâchent rien face aux
contre-vérités énoncées par Mme Morano :
- oui, les taux d’encadrement actuels demeurent mais ils deviennent théoriques, contournés par l’accueil en surnombre de 120% et, dans les jardins d’éveil, où le taux d’encadrement sera de 1 pour 12 au lieu de 1 pour 8 ;
- non, la baisse du quota de professionnel-le-s les plus qualifié-E-s ne favorise pas les titulaires d’un CAP petite enfance mais déqualifie globalement des métiers exercés essentiellement par des femmes, au mépris de leur promotion professionnelle ;
- non, le gouvernement ne crée pas 100000 places d’accueil collectif, 37000 l’étant par "l’amélioration du taux d’occupation"... qui correspond au surnombre de 120% ; simultanément il détruit des milliers de places en école maternelle pour les enfants de 2 à 3 ans ;
- oui, le temps de formation initiale des assistantes maternelles pourrait être réduit de moitié et le projet de Maisons d’Assistantes Maternelles (MAM) créerait des structures collectives sans norme de fonctionnement.
Nous parlons du bien-être des bébés, on nous répond optimisation du taux d’occupation.
Le président de la République
n’avait pas annoncé aux parents
qu’augmenter l’offre d’accueil se
traduirait par la dégradation de la
qualité d’accueil des tout petits.
Un gouvernement qui reste sourd à
la mobilisation exceptionnelle de la
petite enfance, c’est un gouvernement qui
n’aime pas les bébés et méprise parents & professionnels ! Le
président de la République va-t-il enfin prendre des décisions
favorables à la cause des enfants et en faveur d’un accueil de
qualité ?
Nous décrétons l’ALERTE GÉNÉRALE pour la petite enfance et adressons solennellement au président de la République notre exigence :
- de retrait du nouveau décret sur l’accueil collectif et de la
proposition de loi sur les Maisons d’Assistantes Maternelles ;
- d’exclusion des modes d’accueil de la directive "Services" ;
- de rétablir les postes d’enseignants supprimés en maternelle
- d’un PLAN D’URGENCE pour la Petite Enfance.