Avec le statut accordé à l’anatomie pathologique, la médecine anatomo-clinique remet sur pied ce qui marchait la tête en bas. Comme cela est bien joué ! En articulant le regard clinique avec une connaissance scientifique du vivant, le corps se prête, dès lors, à une nouvelle lecture, d’une redoutable efficacité. Mais, la médecine anatomo-clinique a, dans le même temps, favorisé le déplacement du lieu de compréhension de la maladie, de la clinique vers le laboratoire. Avec ce déplacement, la médecine emprunte progressivement aux sciences du vivant sa conception de l’état pathologique, sans tenir compte de la singularité du patient.
La mise entre parenthèses du patient devient inexorable.
Défendre un retour à la médecine clinique sera en conséquence la meilleure réponse qui soit.
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