- une soirée Projection-Débat du film de Nicolas Philibert
vendredi 8 décembre 2023 à 20 h 30
au Cinéplanet (place des Martyrs à Alès)
tarif 8€
Entrée libre et gratuite, mais il faut s’inscrire en indiquant son nom et le nombre de places souhaitées par courriel à acserf.ales@gmail.com
L’Adamant est un Centre de Jour unique en son genre : c’est un bâtiment flottant. Édifié sur la Seine, en plein cœur de Paris, il accueille des adultes souffrant de troubles psychiques, leur offrant un cadre de soins qui les structure dans le temps et l’espace, les aide à renouer avec le monde, à retrouver un peu d’élan. L’équipe qui l’anime est de celles qui tentent de résister autant qu’elles peuvent au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie. Ce film nous invite à monter à son bord pour aller à la rencontre des patients et soignants qui en inventent jour après jour le quotidien.
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- une journée de discussions : L’Adamant, une psychiatrie à contre-courant
samedi 9 décembre 2023 de 8 h 45 à 16 h
à l’amphithéâtre Digit’Alès (batiment le Myriapôle, 1675 chemin de Trespeaux à Alès)
entrée libre et gratuite
renseignements et inscription : acserf.ales@gmail.com
avec Mireille Brémond, Linda De Zitter (sous réserve), Patrick Faugeras, Éric Piel, Patrick Vaillant, membres de l’Adamant (sous réserve)
Malheureusement, comme le reconnait Nicolas Philibert, l’Adamant n’est pas représentatif de l’état actuel de la psychiatrie, loin s’en faut, mais sa création et son fonctionnement, au cœur et ouvert à la cité, relèvent tout autant d’une certaine façon d’accueillir et de soigner la “folie” que d’une détermination citoyenne à changer le regard sur les malades mentaux. La matérialisation de cette détermination, l’Adamant, est le témoignage de ce que le devenir de la psychiatrie ne peut se concevoir hors du champ de l’acte politique : “Changer le monde de la psychiatrie ne saurait se faire en faisant abstraction des conditions socio-culturelles, en définitive politiques, dans lesquelles cette activité se constitue et se déroule” [1] disait Lucien Bonnafé.
C’est pourquoi en ces temps incertains où la psychiatrie, tout comme le médico-social, sombre dans des abysses de non-sens, le film “Sur l’Adamant” démontre l’actualité d’une clinique et de pratiques qui affirment la nécessité des processus culturels d’humanisation, des liens qui libèrent, de la parole qui soigne, de l’échange et du partage qui enrichissent, du respect de la singularité et de la souffrance. L’Adamant est tout à la fois un port d’accueil, un point d’ancrage, une péniche à contre-courant de la débâcle actuelle de la psychiatrie, un bateau qui refuse de devenir une nouvelle “nef des fous”. C’est un lieu qui se voit, qui se prête au regard et propose en retour un regard nouveau sur celles et ceux qui montent à son bord. C’est un lieu central, un point de rassemblement qui s’oppose à l’éparpillement qu’impose un monde toujours plus disruptif. C’est un lieu qui prend le temps, le temps de la parole et du déploiement de la pensée, le temps nécessaire pour porter l’autre. C’est un lieu de résistance.
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