Selon l’émission « On en parle », diffusée par la RTS (Radio télévision suisse), en date du 11 novembre [1] , les autorités sanitaires suisses ne sont pas décidées à autoriser la substitution de l’Avastin® au Lucentis® et cela, malgré l’arrêt récent de la Cour de justice de l’UE dont nous nous sommes déjà fait l’écho dans ces colonnes [2].
Le prétexte : il faut reconditionner l’Avastin®, pour en faire un médicament déjà présent sur le marché. Circulez, il n’y a rien à voir…
L’ophtalmologue Carl Herbort, interviewé par la RTS, a stigmatisé l’attitude de Swissmedic et de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), évoquant leur « mauvaise conscience ».ainsi que les « abus » des firmes de son pays.
Il faut croire qu’il n’est pas complètement seul, même au royaume de BigPharma. En effet, dès 2011, Pierre-Yves Maillard, ministre vaudois de la santé, assurait les ophtalmologues de son canton qui substitueraient l’Avastin® au Lucentis® de l’appui de ses services [3]. Le Ministre s’est apparemment fait taper sur les doigts par la suite, par les autorités fédérales. Il n’empêche, il existe donc des consciences qui ne soient pas à vendre, même ici ?
A quand des Pierre-Yves Maillard en France ?