ll est des choses que les patients appréhendent, dont ils n’osent pas parler, même s’ils savent que ce serait utile. Pour certains, il y a la peur du diagnostic, de l’éventuelle gravité, il y a aussi la honte, ou la peur de la honte, ou du jugement.
Ce peut être l’inquiétude de se déshabiller pour faire un frottis, de monter sur la balance pour voir le nombre de kilos pris, de montrer quelque chose de « mal placé ».
Je trouve alors utile de formuler la possibilité du soin comme quelque chose de léger, où le médecin est là pour aider, rendre service, faire son métier et non pas juger. Je trouve commode de dire comme une proposition : Puisque vous êtes là et moi aussi, on regarde ?
Dans cette formulation, la présence du soignant devient une simple opportunité d’un appui technique, mais aussi d’une présence humaine qui pourra partager, écouter le souci qui risque être découvert. On n’est plus dans l’emprise, mais dans la vie comme elle est là, où on peut essayer de l’alléger, simplement au travers du lien.