Voici en ligne la pétition qui tourne pour le soutien du cabanon (structure de soins aux personnes ayant des problèmes d’addictions). Vous pourrez lire le manifeste qui défend sa présence dans le paysage marseillais.
Manifeste
Le Réseau Canebière a fondé son action à Marseille voici 15 ans par la mise en place d’un dispositif de soins médico-psycho-social original : le Cabanon.
Son existence est aujourd’hui menacée par l’annonce d’un arrêt des subventions de l’ARS en 2015.
Le Cabanon est identifié et sollicité à Marseille par l’ensemble des associations et acteurs institutionnels – hospitaliers – médecins de ville, dans le champ des addictions.
Sa spécificité médicale est d’être animée par des médecins généralistes expérimentés, addictologues, internistes, praticiens attachés des CISIH, participants à des structures de soins en alcoologie.
Il accueille en majorité des usagers en grande précarité et ce dans des délais courts.
Il est notamment en partenariat étroit avec le CSAPA Bus 31/32.
Il est une structure relai avec les médecins de ville et les pharmaciens.
Le Cabanon accueille des usagers en situation complexe, administrative et médicale, présentant des pathologies infectieuses (VIH, VHC) et des comorbidités psychiatriques.
Depuis sa mise en place, son intérêt n’a pas été démenti. Il a bénéficié, et bénéficie, du soutien de la Mission Sida-Toxicomanie de la Ville de Marseille, du Conseil Général et du Conseil Régional.
Courant 2013, l’ARS, l’Association Bus 31/32 et le Réseau Canebière ont travaillé à un projet commun qui visait entre autre à pérenniser l’activité du Cabanon.
Le bilan d’activité 2013 montre une demande et un accueil en augmentation.
Le premier semestre 2014 témoigne d’une difficulté d’inclusion de différents CSAPA sur Marseille pour des raisons diverses.
Marseille demeure une ville de fortes consommations de substances psychoactives.
Le Cabanon fait partie intégrante des dispositifs spécialisés en addictologie et il tient une place singulière en lien avec les pratiques et les possibilités de la médecine générale.
La médecine de ville reste le parent pauvre et mal identifié des prises en charge en addictologie (alcool – TSO) souvent objet de directives incohérentes.
Pourtant, 80% des TSO sont prescrits en médecine de ville.
La médecine générale a besoin de relais multiples et de dispositifs renforcés. Les Microstructures en sont un exemple. Le Cabanon est une microstructure de groupe.
Le Cabanon doit donc rester un dispositif de santé publique dans l’offre diversifiée des soins en addictologie.
Une politique cohérente de Santé Publique doit primer sur les difficultés budgétaires ponctuelles.
LE CABANON NE DOIT PAS CESSER SON ACTIVITÉ
Premiers signataires :
Docteur Marc Bourlière, Responsable et Président de l’ AC 24 de l’ANRS (Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales), Chef du service d’Hépato-gastro-entérologie de l’ Hôpital Saint-Joseph, Marseille.
Professeur Christophe Lançon, Professeur d’Addictologie, Assistance Publique Hôpitaux de Marseille.
Docteur Béatrice Stambul, Chevalier de la Légion d’Honneur, Praticien Hospitalier du CSAPA "Villa Floréal", Présidente de l’association "Bus 31/32", Présidente de l’association ASUD Marseille, Présidente d’honneur et fondatrice de l’Association Française de Réduction des Risques.
Docteur François Arnaud, Chef du service d’Addictologie Hospitalière, CHS Montperrin, Aix en Provence.
Docteur Jean-Marc LAPIANA, Fondateur et Directeur de « La Maison », Gardanne.
Professeur Xavier THIRION, Professeur en Santé Publique, Laboratoire de Santé Publique, Université Aix-Marseille
Docteur Patricia ENEL, Médecin de santé publique APHM, Présidente du COREVIH Paca Ouest Corse.
Docteur Georges-Henri MELENOTTE, Président de la Coordination Nationale des Microstructures.