Ce titre ne vous rappelle rien ?
Depuis cinquante ans, le Planning familial, association reconnue d’utilité publique, a pour objectif d’offrir des lieux où chacun(e) puisse trouver de l’écoute et des informations sur la sexualité, la contraception, la vie en couple, etc. [1] Animées par des salariés et des bénévoles, ses 70 associations locales reçoivent quelque 450 000 personnes par an, principalement des femmes. [2]
On sait qu’en France, pays à l’avant garde de toutes les libérations, l’information des adolescent(e)s sur la contraception et les MST laisse à désirer, que le nombre d’IVG est toujours très élevé, que les violences faites aux femmes ne sont pas en voie de diminution, au contraire.
Alors que tout milite pour un renforcement de structures d’écoute et d’information anonymes et gratuites, implantées localement, le gouvernement vient de décider de diminuer de près de moitié (42 %) les subventions du Planning familial.
Ce serait le prélude à sa disparition en 2010. A Marseille, le centre du Planning, qui reçoit plus de 5.000 personnes par an, a été fermé pour vétusté fin 2008, peu après qu’il ait été rendu célèbre par le film de Claire Simon, "Les bureaux de Dieu".
La pétition lancée par le Planning pour "défendre le droit à l’information, à l’éducation, à la sexualité pour tous" a rassemblé, dès les premiers jours de février, plus de 50 000 signataires. Elle est soutenue par l’ensemble des partis et organisations de gauche. Le ministre Brice Hortefeux peut sembler faire machine arrière, mais signer c’est contribuer à une nécessaire vigilance.
C’est rappeler à ceux qui ont la mémoire courte que "oui, il y a un Planning familial en France" et que nous les empêcherons de le détruire.