Je l’ai lu comme un roman : c’est un roman ! Avec des personnages consistants, attachants, de l’action, du sentiment, des états d’âme et des scrupules de la conscience. Un bon roman, donc, j’ai marché.
Pour ceux qui veulent savoir « de quoi ça parle » : il s’agit des années de fin d’études d’un jeune médecin, qui se destine d’abord à la psychiatrie, puis change d’orientation et est séduit par l’anesthésie.
Il a commencé une analyse didactique, et la poursuit après avoir abandonné sa première vocation.
Le roman met en scène l’étudiant, et son psychanalyste, la sœur de celui-ci, et leur tragédie commune.
En même temps, ce livre est une vraie réflexion sur ce qui se joue au cours d’un acte d’anesthésie, la relation (mais oui !) entre l’anesthésiste et le patient, la confiance, l’abandon. Ce qu’est l’endormissement, le recours aussi lors des douleurs et de la souffrance. Le dépôt des soucis, du risque dans les mains du médecin. Ce que représente le médecin pour le patient et surtout, dans ce livre, ce que focalise un patient « difficile » pour le thérapeute, car il est aussi question de psychanalyse, sans théorie, ni terme savant.
Et le dénouement (il y en a un ! ) est double, celui de l’intrigue, et celui du livre : c’est très plaisant.