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IVG pour refus d’IMG avant 14 SA ?

Un médecin s’adresse à l’ANCIC pour comprendre les droits des femmes en cas de demande d’IMG refusée avant 14SA : peuvent-elles recourir à l’IVG ? Différents membres de l’Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception échangent sur la question

Vos commentaires

  • Le 13 mai 2020 à 13h36, par UneFemme En réponse à : IVG pour refus d’IMG avant 14 SA ?

    Article intéressant.
    Pour ma part, je l’ai vécu de l’autre côté de la barrière, en tant que femme qui découvre par malheur à la première échographie une malformation sur son bébé tant attendu et désiré, déjà tant aimé, une femme à laquelle on fait bien comprendre que, si n’est "que" cela, l’IMG sera refusée et qui n’a pas eu d’autres choix que de recourir à une IVG en urgence. Il ne me restait que 3 jours pour avoir droit à une IVG entre la première échographie et le délai de prise en charge au CPDPN. Le CPDPN nous proposait avec mon mari de revenir 2 semaines plus tard pour suivre l’évolution. Attendre 2 semaines en sachant que son bébé va grandir et qu’on va le sentir est insupportable et nous n’avions pas envie que notre vie dépende de l’avis des médecins du jour au lendemain. Nous n’avions pas le temps de réfléchir davantage. J’ai donc dû subir une IVG au milieu d’autres femmes qui ne voulaient pas garder leur bébé pour d’autres raisons que je ne juge absolument pas, sans soutien médical, sans mon mari pour m’accompagner. J’ai dû entendre au travers d’un couloir juste avant de subir l’opération "encore une qui ne veut pas de contraception dans la chambre 7". J’ai ensuite dû justifier de ma situation auprès de la CAF qui voulait des preuves que je n’étais plus enceinte.

    Personnellement, je trouve la loi mal faite en France. Du jour au lendemain, on perd ce choix même en cas de malformation et notre vie dépend alors du bon vouloir des médecins dont l’avis varie en fonction des centres de dépistage. Comme si une femme décidait d’interrompre une grossesse désirée avec facilité sans pleurs et sans une tristesse infinie. Lorsque l’IMG est refusée en France et que le délai pour l’IVG est dépassé, de nombreux couples se dirigent vers l’Espagne où il est beaucoup plus simple d’interrompre sa grossesse en cas de malformation. Malheureusement, on sent qu’en France les droits des femmes régressent en matière d’IVG et de plus en plus de personnes se permettent de juger.

    Il faut l’avoir vécu pour réellement comprendre. Et comme beaucoup de femmes, je n’ai rien dit après avoir vécu cette situation dramatique. La loi du silence règne. Les hôpitaux sont ensuite fiers d’afficher leurs beaux résultats en matière d’IMG et de refus d’IMG. Mais où sont comptabilisés tous les autres cas comme le mien ? Nulle part. Nous n’existons pas.

    Qui se battra pour faire évoluer la loi française ? Qui se sentira concerné ?

    A titre d’information, ce n’était pas "que" cela, mais malheureusement nous ne l’avons appris que plus tard lorsque je suis retombée enceinte et que l’histoire s’est répétée...

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