Enfin, la souffrance au travail fait irruption dans l’actualité et dans le discours des femmes et hommes politiques, du moins certains, en tout cas même le PDG de France Télécom s’en aperçoit même si pour lui ceci n’est qu’une mode (sic)
Il a donc fallu compter plus de vingt trois morts par (…)
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# Le 29 octobre 2009 à 16h45, par Veronique Daubas-Letourneux En réponse à : Souffrance au travail : Mieux vaut tard que jamais !
Il y a un moyen de donner une visibilité à ce que les médecins généralistes constatent dans leur cabinet et qui ne relèverait pas d’une maladie professionnelle indemnisable (la "souffrance au travail" et les pathologies qui y sont liées ne figurent pas dans un tableau) : le signalement de maladies à caractère professionnel (art. L. 461-6 du Code de la Sécurité sociale).
Cette obligation, qui est faite à "tout docteur en médecine", de signaler "tout symptôme ou toute maladie qui présentent", à son avis, "un caractère professionnel" est dans les faits peu suivie. Si le signalement est plus ou moins organisé dans certaines régions auprès des médecins du travail (via un dispositif IMTMO-InVS), il est dommage que les médecins généralistes ne s’emparent pas plus de ce vecteur de mise en visibilité d’atteintes à la santé liées au travail, car ils sont dépositaires d’un savoir qui peut échapper aux médecins du travail, pour au moins 3 raisons : du fait du silence des salariés envers leur médecin du travail, de la précarisation des parcours qui rend tout suivi par la médecine du travail impossible, ou encore parce que les atteintes à la santé d’origine professionnelle peuvent se prolonger ou se déclarer des années après l’exposition et la "vie active".
Si, depuis trente ans, le décret d’application de l’article L. 461-6 du code de la Sécurité sociale n’est toujours pas paru (ce qui montre combien l’Etat se préoccupe du sujet !), il est admis, dans les faits, que le signalement se fait des médecins vers les médecins inspecteurs régionaux du travail.