Enseignant-es désobéisseurs : la sympathie de V. Peillon ne nous suffit pas !
jeudi 20 septembre 2012
> ENSEIGNANT-ES DÉSOBEISSEURS : LA SYMPATHIE DE VINCENT PEILLON NE NOUS SUFFIT PAS !
> Ce matin, 20 septembre 2012, M.Peillon, invité sur France Culture, a déclaré qu’il ne reviendrait pas sur les sanctions prises à l’égard des enseignant-es « désobéisseurs. ». Il se coupe ainsi des enseignant-es qui luttent pour une éducation de qualité.
> Pour rappel, le mouvement des « désobéisseurs », apparu en 2007-2008, regroupe des enseignant-es qui n’ont pas appliqué certaines directives officielles prises par le gouvernement Fillon et le ministre de l’éducation de l’époque Xavier Darcos. Ces directives, dénoncées par SUD éducation, renforcent un modèle éducatif tourné vers la concurrence entre élèves, (livret personnel de compétence, évaluations CE1, CM2), accentuent le fichage généralisé (Base élève) et sont un pas de plus vers une éducation à deux vitesses bien loin d’un service public de l’éducation pour toutes et tous. Ces enseignant-es ont fait acte de résistance pédagogique.
> Après avoir reçu une délégation d’enseignant-es désobéisseurs le 26 juillet dernier, Vincent Peillon, qui dit les avoir écouté, ne les a donc pas entendu. Sous prétexte qu’un-e enseignant-e doit appliquer les lois en tant que fonctionnaire, M.Peillon ferme donc aujourd’hui la porte à la levée des sanctions. La Fédération SUD éducation réaffirme avec force que ces enseignant-es montrent au contraire leur attachement à un service public d’éducation de qualité, orienté vers la réussite de toutes et tous , basé sur des valeurs de solidarité et d’émancipation individuelle et collective.
> La Fédération SUD éducation réaffirme son soutien aux enseignant-es en résistance pédagogique. Nous demandons au ministre de l’éducation nationale la levée de toutes les sanctions (disciplinaires, administratives et financières) infligées à nos collègues. Tous les enseignant-es sanctionné-es, y compris ceux qui sont à la retraite, doivent être réintégré-es dans leurs droits.