Christiane VOLLAIRE soutient le samedi 6 septembre 2014 à 9h30
à l’Université Paris 8
M° Saint-Denis-Université
salle Deleuze, Bâtiment A
sa Thèse de doctorat en Philosophie
L’EXERCICE MEDICAL COMME TENSION ENTRE ESTHETIQUE ET POLITIQUE
Directeur de recherches
Alain BROSSAT
Professeur émérite de Philosophie à l’Université Paris VIII
Membres du Jury
Manola ANTONIOLI, Professeur de Théorie des arts à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon
Gérard DANOU, Docteur en Médecine, Docteur es Lettres, HDR, Chercheur associé Université Paris VII
Éric HAMRAOUI, Maître de conférence en Philosophie, Chaire Psychanalyse – Santé – Travail du CNAM
Pascal NOUVEL, Professeur de Philosophie, Directeur du Centre d’éthique contemporaine, Université Paul Valéry, Montpellier
Monique SICARD, Chargée de recherches CNRS, Responsable équipe de recherche Genèse des arts visuels CNRS-ENS
Eugénia VILELA, Professeur de Philosophie, Faculté des Lettres de Porto,
Directrice du groupe de recherche Esthétique, Politique et Art de l’Institut de Philosophie
Elle est dédiée à tous ceux qui ont le courage d’exercer une vigilance critique sur les institutions dont ils dépendent.
Vous y êtes très chaleureusement invités,
Ainsi qu’au pot qui suivra !
Ce travail vise à ouvrir au champ de l’esthétique le complexe des problématiques biopolitiques défini par Michel Foucault. On y établit donc des croisements entre trois domaines originellement dissociés : celui de l’exercice médical, celui de l’esthétique et celui du politique. On y engage une pensée de l’esthétique comme fondement des
processus de subjectivation.
Hannah Arendt, dans Juger, établissait chez Kant la fonction profondément politique du jugement esthétique en tant que fondateur de communauté. On tente d’élaborer ici ce que Brecht appelait un montage, au sens à la fois conceptuel et esthétique : ce qui vise à faire surgir les résonances entre des plans discontinus, entre des seuils.
On désigne ainsi comme politiques de désesthétisation ce qui tend à désapproprier le sujet de ses propres représentations au nom d’une pseudo-rationalité. On élabore ensuite un concept de l’inassignable, à partir des conduites esthétiques. On montre enfin, à partir du croisement entre les pensées de Rousseau, de Foucault, d’Edward
Saïd et de Simone Weil, la nécessité réesthétisante d’un engagement du penseur dans son objet par une philosophie de terrain, à l’encontre d’une affectation de scientificité qui viserait à dénier toute valeur au discours critique.