Samedi 26 mai 2018 de 14 h à 18 h - 92, Bd Montparnasse - 75006 Paris
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- Quelle parole dans la clinique d’aujourd’hui ?
La parole est un véritable prisme qui garde sous braise une certaine initiative du sujet. Et avec celle-ci, la possibilité d’un choix qui, tout en l’engageant à son insu – bien au-delà du discours convenu – jusqu’à souvent retentir dans le corps, laisse se déployer un libre arbitre, où son désir peut se conjoindre à sa vitalité. Les professions qui font usage de la parole attestent de ce prisme par les différents usages qu’elles en font : psychologue, médecin généraliste, médecin spécialiste, psychanalyste, psychiatre, orthophoniste, enseignant, soignant, psychomotricien… mais aussi salarié administratif quelle que soit la fonction. Toute parole est d’emblée relationnelle quand elle engage la présence du corps. Tout autre est celle qui est sollicitée au travers d’un appareil technique comme un questionnaire, filtrée par la technologie des machines numériques, ou asservie à des protocoles préétablis. Ce sont là différents habillages de ce qu’il faut considérer comme étant une parole imposée, autant qu’impersonnalisée, estompant toute subjectivité et, avec elle, une singularité toujours dérangeante. C’est là la lourde contrainte que font peser aujourd’hui l’alliage et l’alliance du discours capitaliste et de la science.
Les débats de cette première après-midi de travail jetteront – nous l’espérons – une certaine lumière sur cette situation commune à beaucoup de professions, tout comme ils engageront des réflexions sur les solutions à inventer.
Appel à contribution : il s’agira de questionner et de sérier au cas par cas, en vue d’une conversation de plus en plus étendue, la manière dont les professionnels mis à mal par des interventions ou des injonctions étayées sur de nouvelles méthodes de « gestion » de la souffrance psychique, ont pu y parer ou non, et d’en évaluer à notre tour les conséquences.