L’exercice de la psychiatrie ne se fait pas sans embarras devant l’objet de ses soins, la justification de ses actes et l’évaluation de ses effets. Les conjectures d’un moment sont bien fragiles et supposent des analyses critiques et des résistances toujours remises sur le métier, au risque sinon de glisser dans des simplifications et des errements, certes commodes, mais aliénants, voire destructeurs. Ce d’autant que les patients, pris dans le rets des processus psychotiques, nous invitent à renforcer les impasses de la psychose.
Les acteurs divers du mouvement de la psychothérapie institutionnelle ont, au fil du temps, posé des impératifs éthiques et techniques qui permettent de penser et agir les phénomènes complexes de la folie et la dynamique des soins. C’est aujourd’hui dans le rappel de certains de ces impératifs que nous situons ces journées, que nous invitons chacun à débattre, loin du scientisme désolant dont nous subissons le discours, loin de la bureaucratie gestionnaire qui entrave notre travail, loin de l’idéologie libérale perdue dans le mirage de l’utilité.
programme complet et modalités ci-joint