Nausée, quand tu nous tiens

Anne Perraut Soliveres
Cadre supérieur infirmier, praticien-chercheure

Petit lexique pour affronter un repas d’hôpital quand on a envie de vomir...

D’abord bloquer sa respiration au moment de l’ouverture de l’opercule de la barquette plastique dans laquelle le meilleur des ortolans aura la même odeur qu’un filet de dinde cuit à l’eau… écœurant…

Même technique pour celle contenant des légumes, du riz ou des nouilles, le confinement de l’aliment chauffé dans le chariot produisant une alchimie rébarbolfactive.

Cette opération menée à bien, laisser quelques secondes les aliments respirer et l’on pourra (peut-être) absorber un repas moins mauvais que ne le laissait penser l’odeur douceâtre de la levée du couvercle.

Moralité : Quand on voit ce qu’on voit, qu’on sent ce qu’on sent, on n’a pas toujours raison de penser ce qu’on pense…


par Anne Perraut Soliveres, Pratiques N°73, avril 2016

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