Appel à écriture

Chers auteurs,

Vous trouverez ci-dessous l’appel à écriture pour le Pratiques n° 102. Si le sujet vous intéresse, pouvez-vous nous signaler au plus tôt vos intentions et préciser le sujet éventuel de votre proposition d’écriture afin que nous puissions anticiper et prévoir le nombre de pages que nous pouvons accorder à chacun en fonction de la construction du dossier ?
Comme vous le savez, nous souhaitons laisser ouvert autant que possible et il est toujours possible d’ajuster, mais nous sommes très souvent débordés et contraints de demander des efforts aux uns et aux autres au dernier moment. Pour tenter d’améliorer ce point crucial de notre fonctionnement, merci de nous aider.
Par respect pour nos correcteurs et nos lecteurs, l’utilisation du point médian n’est pas acceptée. Vous trouverez également en pièce jointe la fiche avec les spécificités de notre revue.
De même, si vous connaissez des personnes qui souhaitent contribuer à ce numéro, n’hésitez pas à nous le faire savoir.
Enfin nous sommes preneurs, pour la partie Magazine, d’articles autour de la santé hors du thème du dossier.
Merci d’envoyer vos propositions aux adresses de Marie-Odile Herter, secrétaire de rédaction et Anne Perraut Soliveres, directrice de la rédaction.

Au plaisir de vous lire,

La rédaction


Pratiques n° 102 : « L’enfant, au risque de la norme »

La publication ayant pris beaucoup de retard, nous vous remercions de nous faire parvenir vos articles le plus tôt possible, si possible avant fin juin 2023.

Publication : juillet 2023

Nous sommes très inquiets du peu de cas que notre société fait de la souffrance des enfants, sachant que le déséquilibre qui s’installe dès la petite enfance ne fera que s’amplifier si l’on n’intervient pas au plus tôt. Le conditionnement des enfants, voire leur mise en danger par l’édiction de normes de plus en plus contraignantes, et par conséquent excluantes, n’est pas une fatalité. Si les limites sont utiles à la construction de l’enfant, les normes sont néfastes. Tout est fait pour les faire entrer dans des cases trop exiguës ou inadaptées que beaucoup rejettent avec tous les moyens à leur disposition. Chacun sait que les enfants ont une maturité et des rythmes d’apprentissage à géométrie variable, et surtout plus ou moins d’appétence selon les matières enseignées, les méthodes utilisées et la qualité des liens qui se nouent, ou pas, avec ceux qui les enseignent. Mais, et c’est là où le bât blesse, on n’en finit pas de médicaliser la moindre dérobade au système, au risque de stigmatiser tous ceux qui ne correspondent pas exactement au modèle. Tous les « dysfonctionnements » viennent alors nourrir la liste des écarts disqualifiants et pathologisants et encombrent un terrain de soin dont les moyens se réduisent comme peau de chagrin.
Ainsi, les psychologues cliniciens voient leur nombre diminuer dans les institutions tandis que dans les plateformes de coordination et d’orientation, comme dans les CMPP, des neuro-psychologues font passer des tests à tour de bras en étalonnant à qui mieux mieux, définissant des écarts types ou des déviations standard.
Le maillage institutionnel est reconfiguré sans tenir compte des aspirations, des besoins ou des lieux de vie des enfants et de leurs familles. En établissant des prises en charge standardisées, en introduisant une discontinuité des soins et des intervenants, on va à l’encontre de la diversité des approches et des références nécessaires à des soins appropriés.

Il suffirait d’un peu de tolérance à la différence qui pourrait être gérée à l’école, à condition que celle-ci soit dotée des moyens de se mettre davantage à la portée de ceux pour qui le régime général ne va pas de soi. Les professionnels de la petite enfance et de l’éducation sont nombreux à regretter une organisation de l’apprentissage qui n’est pas adaptée à certains profils d’enfants, ni aux conditions dans lesquelles ils exercent.
A cela s’ajoutent les difficultés majeures que rencontrent trop d’enfants dans leur milieu familial, culturel et social. La maltraitance intentionnelle ou par ignorance cause beaucoup de souffrances qui s’expriment souvent par un refus de la contrainte scolaire et s’aggrave au fil des échecs.
Les professionnels du soin psychique sont au bout de la chaîne des méfaits de la norme et sont de plus en plus contraints à des façons de travailler antinomiques avec leurs missions et leurs compétences…

Comment éviter des étiquetages précoces qui assignent les enfants à un état, un diagnostic et pèsent sur leur développement, ainsi que sur leur insertion sociale et professionnelle ? Comment leur permettre de développer une créativité qui les laisse grandir à leur rythme ?

Note aux auteurs avec les conditions éditoriales pour nous soumettre vos articles.


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