Depuis 1992, le réseau ARèS92 s’occupe de la santé des patients qui vivent avec le VIH, des usagers de drogue et des personnes en situation de précarité dans le nord des Hauts-de-Seine. Il fonctionne avec des médecins généralistes et un dentiste coordinateurs, qui servent de relais aux professionnels de leurs villes et animent des actions de prévention, de formation et de recherche.
Actuellement, la direction de l’hôpital Louis-Mourier convoque les 9 médecins généralistes et le dentiste coordinateurs de ce réseau pour leur signifier leur licenciement par la suppression de leurs vacations (11 vacations en tout). Au prétexte du déficit de l’hôpital, alors qu’il existe des subventions spécifiques pour les missions d’intérêt général de l’hôpital (MIGAC).
Plus grave encore, deux médecins salariés par ailleurs par l’hôpital se voient menacés du licenciement de leur poste : à mi-temps pour l’un à l’ECIMUD (équipe de coordination et d’intervention auprès des malades usagers de drogue) et à temps plein pour l’autre à l’hôpital de jour de maladies infectieuses.
Une troisième généraliste, qui travaille à temps partiel au centre d’IVG, se voit sommée de rendre le temps de travail qu’elle effectuait au titre du réseau pour une consultation d’accès aux soins et aux droits pour des personnes en situation de précarité dans un lieu d’accueil de jour.
L’arrêt brutal de l’activité de ces médecins et de ce dentiste entraînera une diminution de l’offre de soins pour des patients fragilisés par leur pathologie ou leur situation sociale et remet en cause le travail de nombreuses années, reconnu par les professionnels de santé de la boucle Nord des Hauts-de-Seine.
Nous trouvons ces licenciements injustifiés et cette situation très alarmante lorsque l’on sait les difficultés de se faire soigner pour les personnes précaires et la dégradation actuelle des conditions d’accès aux soins.
Nous soutenons les médecins et le dentiste vacataires d’ArèS92 et demandons l’annulation de leurs licenciements