Si le gouvernement s’est montré moins sûr de lui pour imposer ses « réformes », les annonces de fermetures ou de suspensions d’activité de services n’ont cependant pas cessé pendant l’été : fermeture du seul service de radiothérapie de la Creuse à Guéret, fermeture de la cardiologie interventionnelle à Mantes la Ville, maintien des suspensions d’activité des maternités de Decize et Valréas, fermeture des soins palliatifs à Bordeaux durant le mois d’août, ici des lits de chirurgie, là de gériatrie… et partout comme nous le rappellent nos ami(e)s urgentistes de l’AMUF des problèmes de restrictions pour de nombreux services d’urgence.
Pas un hôpital qui ne soit touché par des restrictions budgétaires, des suppressions de postes, des diminutions du nombre de lits, des limitations d’accès aux soins, ou des fermetures de service !
Les luttes en cours pour la chirurgie de Ruffec, Brioude et de Briançon, …, les maternités de Rethel, Vire, Paris St Antoine, Aix les Bains, …, les soins continus de Decazeville, la réanimation à Manosque, les centres IVG sur Paris Tenon pour ne prendre que quelques exemples, nous le rappellent.
Aujourd’hui, des nouvelles inquiétantes tombent :
Le ministère ressort son décret sur les blocs chirurgicaux qui fixerait à 1500/an le nombre minimal d’actes à réaliser (chiffre il faut le rappeler sans aucune validité scientifique), condamnant de fait les services de chirurgie de nombreux hôpitaux de proximité (71 concernés) et la maternité adossée (49 dans ce cas).
Claude Evin et l’ARS d’Ile de France travaillent sur un projet de réduction drastique des services de chirurgie de permanence la nuit, de 7 à 11 aujourd’hui à un seul par département !!!! En précurseurs de ce qui pourrait demain se généraliser à toute la France, au mépris de la sécurité des populations.
Partout les rapprochements public-privé (Arcachon, Brive...) et les projets de Groupements (dits) de « Coopération » sanitaire profitent aux seuls établissements pivots et à une conception marchande du service public, et contribuent à un affaiblissement de l’offre de soins, avec la menace en plus de l’accroissement des dépassements d’honoraires et des dessous de table... La médecine à plusieurs vitesses devient une réalité qui s’accentue.
NE LAISSONS PAS FAIRE !
LA COORDINATION NATIONALE :
- Demande le retrait de la loi HPST !
- Demande la suppression de tous les dépassements d’honoraires, franchises et autres surcoûts...
- Exige une réponse aux besoins réels de santé des personnes et des territoires !
- Exige une démocratie sanitaire qui émane des personnes concernées : les usagers, les personnels et les élus locaux, et non plus l’autorité imposée des ARS et du gouvernement !
- S’oppose aux fermetures de services hospitaliers et demande des moyens pour améliorer leurs conditions d’existence, au profit de toutes et de tous, partout et à toute heure sur le territoire !
- Appelle l’ensemble de la population à se mobiliser pour la défense de l’hôpital public et de notre système de santé solidaire.