Pratiques l’avait rêvé, les Italiens l’ont fait !
Décidément, la France ne cesse d’accumuler des retards sur les Transalpins dans cette affaire.
Dans un de nos précédents articles, daté du 10 Mars 2014 [1], l’éventualité de poursuites judiciaires contre les deux firmes suisses avait été évoquée et cela, après la publication de l’arrêt de l’autorité italienne de la concurrence, en date du 5 Mars, condamnant le couple Roche/Novartis à 182 millions d’€ pour entente illicite sur ce dossier.
Et voilà que cinq jours après la parution de notre article, soit le15 Mars, la Tribune de Genève annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire du Parquet de Rome à l’encontre des managers des deux firmes [2].
Les chefs d’accusation ? « Association à visée criminelle, corruption, escroquerie, dommages à l’Etat, agiotage ». Rien que cela !
Naturellement, les jeux sont loin d’être faits, il ne s’agit encore que de soupçons, mais les démarches convergent : le Parquet de Turin en en fait de même de son côté.
Le SMG, dans sa lettre au Président de la République [3] , s’était contenté de réclamer une enquête parlementaire. Désormais, il ne peut plus être question de s’arrêter à cette seule enquête, pas plus qu’à la seule saisine de l’autorité française de la concurrence. Les plus hautes autorités de l’Etat sont certes attendues sur leurs actes, dans ces deux domaines, mais, si la France entend faire figure d’Etat de droit, que nos responsables politiques le démontrent en actionnant de surcroît le Parquet !