Pratiques N°03 Penser la violence

Réagissant à l’hypocrisie des discours officiels sur la violence et la “haine” qui affectent nos sociétés, l’équipe de Pratiques, tranchant avec des médias souvent prompts à enflammer ce sujet, pose sur ce mal leur diagnostic de médecins. Non, les promoteurs de la violence ne sont pas ceux qu’on croit et la violence visible, spectaculaire, a des racines cachées, souvent muettes qui se dressent au contact des réminiscences de l’Histoire ou des brutalités apparemment anodines de notre vie familiale, sociale, politique, ces quelques choses et presque riens qui s’accumulent et laissent leurs traces : peurs anciennes, crimes de misère...

Car ce sont bien les racines de la violence qui sont ici mises à jour avec des psychanalystes comme Christophe Dejours ou Philippe Réfabert ; avec un “thérapeute social”, Charles Rojzman ; avec des généralistes comme Didier Ménard qui fait ce constat : “ Ce n’est pas plus de police qu’il faut mais plus de justice sociale.

Sont exposées aussi les douleurs intimes qui affleurent dans les consultations de généralistes et où le plus malheureux est souvent celui qui frappe ! Une infirmière, comme Anne Perraut-Soliveres, commente un journal de la violence ordinaire, à l’hôpital, tenu par un de ses patients car l’institution médicale, outre les administrations, l’école, sont une des cibles de ce dossier : l’arrogance du mandarin seul à bord mais aussi les restrictions budgétaires qui tuent ! Des adeptes d’une pédagogie différente, Marie-Claude Lebas et Isabelle Wybrecht, donnent des pistes pour gérer les conflits autrement dans l’enceinte scolaire tandis qu’Ariette Farge, historienne, lève ce qui est encore un tabou : la violence des femmes.

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